Pour aller plus loin : 

       Avec ces trois séries, le nombre de locomotive commandées par la France pour remettre à neuf son parc ferroviaire est porté à 340. En effet, si 270 locomotives étaient commandées au départ, 70 autres locomotives s'y rajoutent. Durant la période troublée de la Grande Guerre, l'armée est naturellement intéressée par ces machines fiables. Ce choix se justifie par la légèreté de la locomotive par rapport à d'autres productions de la période. Ainsi sa puissance couplée aux charges qu'elle pouvait tracter font que les locomotives de la série 140 C rejoignent le programme ALVF : Artillerie Lourde sur Voie Ferrée.

      Il faut noter que coté mensurations, la 140 C 27 n'est pas une locomotive immense. Pour 20 mètres de long (environ 11 mètres pour la locomotive et moins de 9 mètres pour le tender) elle charge néanmoins 34 mètres cube d'eau et 10 tonnes de charbon. Une fois chargée, l'ensemble pèse près de 80 tonnes. Elle dispose sous sa carrosserie de 1400 cv qui peuvent la porter à 80 km/h. Elle était cependant habituée à des vitesses de 50 km/h. Initialement, le réseau ferroviaire français ne misait pas sur la vitesse mais sur sa capacité à desservir des zones isolées. 

       Pour revenir sur la période de la Première Guerre mondiale, les locomotives ne connaissent pas un long service militaire. Ce après quoi les locomotives sont revendues entre les différentes compagnies ferroviaires françaises. Ainsi, le réseau PLM ( Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles) en obtient 35, tout comme le réseau de l'Est. C'est d'ailleurs l'Est qui obtient la 140 C 27. 

      Elle continue à circuler durant des décennies, traversant la Seconde Guerre mondiale. Certaines locomotives de la série sont réquisitionnées et une vingtaines sont perdues dans ce nouveau conflit. La 140 C 27 en réchappe et chemine fièrement le réseau ferré national.